dimanche 29 mai 2011

All by myself, ou presque...

Aujourd’hui, j'ai envie de vous faire découvrir une pièce de Rachmaninov. Et comme je suis pianiste, je ne résiste pas à son second concerto pour piano, premier mouvement. Pour la biographie, je vous laisse voir avec Wikipedia, il en sait plus que moi... :)
Il paraît que c'est un de ses "hits", s'il devait y avoir un top 50 des musiques dites classiques. Comme je n'ai quasiment aucune culture musicale autre que les morceaux que j'ai pu avoir l'occasion d'apprendre dans ma jeunesse au conservatoire (pour le plus grand malheur de mon prof de piano de l'époque), j'avoue avoir découvert cette pièce lors d'un concert gratuit donné par l'orchestre de Besançon.

C'est probablement le moment pour moi de faire une parenthèse sur la façon dont j'ai repris contact avec le monde de la Musique. Non pas que ce soit très intéressant pour vous, mais c'est mon blogue, et l'écrire me fait plaisir!

Depuis que j'étais partie de la maison familiale pour les études, je n'avais pas pris la peine de m'intéresser plus que ça aux représentations des orchestres de la région. Trop occupée par mes études de chimie, entourée des mauvaises personnes, et avec un studio pour y vivre à 2, j'avais mis la musique et mon piano de côté.
Heureusement pour moi, après bien des galères dont je ne vous parlerai pas aujourd'hui, j'ai fini par avoir un boulot, et mon propre appartement digne de ce nom, avec en prime une légère récidive d'entorse de la cheville. Pas de problème, j'appelle mon kiné qui m'avait soigné la première fois. Ah, il est parti... si je veux un RDV avec un autre kiné du cabinet? J'ai la flemme de chercher ailleurs, alors oui. Deux séances de 30 min par semaine pendant environ 10 semaines, forcément, on a vite fait le tour des sujets météo et boulot... Je ne sais plus comment on en est arrivé à parler musique, mais c'est là qu'il me dit qu'il est clarinettiste. Tiens? Moi, je suis, ou plutôt j'étais pianiste. Alors on se met à parler conservatoire, d'ailleurs, je ne savais pas qu'on pouvait reprendre les cours en adulte, ou du moins je n'ai jamais osé... Ah, il continue d'en prendre... je vais peut être aller voir si je peux m'inscrire après tout, s'il peut le faire, pourquoi pas moi?! Et il y a tous les ans un concert gratuit donné par l'orchestre de Besançon? Mais je ne savais pas! Roooo, j'ai un peu honte là...

C'est comme ça que j'ai franchi le pas d'aller au concert, toute seule (si j'attendais qu'on m'accompagne à chaque fois que j'ai envie de faire quelque chose, je resterais terrée chez moi!), et d'aller retirer un dossier d'inscription au conservatoire, même si les date étaient passées.

Je suis allée à ce concert, et en entendant ce concerto pour piano, que je n'avais jamais entendu, j'ai senti mon cœur se gonfler à en exploser, et mes poils de bras de mettre au garde à vous... J'ai été conquise instantannément!
J'ai mis du temps à retrouver de quel concerto il s'agissait. Si vous écoutez les trois mouvements, vous verrez que la chanson "All by myself" en a été "inspirée", pour ne pas dire copiée... Mais assez de blabla, écoutez par vous-même!


Segeï RACHMANINOV - Concerto pour piano n°2 - 1er mouvement
François-René DUCHÂBLE - Orchestre philharmonique de Strasbourg

Le passage autour des 5'40... le bonheur! Vous l'aurez compris, j'aime la musique moderne!

Ah oui, j'ai passé l'audition d'entrée au conservatoire de Besançon il y a maintenant un an et demi, et je tente de repasser mon diplôme amateur  de Piano en juin... Je ne remercierai jamais assez Mathieu, mon cher kiné! Parfois, le petit coup de pouce qu'on attend vient de là où on ne l'attend pas... Je dois avoir une bonne étoile quelque part... parce qu'on a fait partie du même orchestre l'année dernière, sur Carmina Burana... mais ceci est aussi une autre histoire qui sera contée une autre fois!

J'aime la vie, et elle me le rend bien...


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mercredi 25 mai 2011

Mes collègues, mon boulot, mes emmerdes... Episode 2 - Chef oui chef!

Nous en avons tous un. Parfois il est bon, mais le plus souvent, on s'en plaint, et il occasionne nombre de discussions autour de la machine à café. De qui je parle? Mais du "chef" bien entendu! Vous savez, la personne qui vous donne des directives et permet l'alimentation mensuelle de votre compte en banque, et de vous-même par la même occasion. J'en ai eu plusieurs, mais je crois que celui que j'ai en ce moment, je pourrais lui décerner la palme.

Mais avant cela, j'ai voulu me renseigner, et j'ai cherché la définition du mot chef dans un dictionnaire sur la toile (Que celui qui a encore un vrai Larousse chez soi me jette la première pierre! OK, je continue alors...)

CHEF: Nom singulier invariant en genre
·         personne qui commande une unité politique ou militaire
·         celui qui se fait obéir, qui commande
·         par extension poste à responsabilité (chef de cabinet, chef cuisinier, chef opérateur, chef d'orchestre, chef de famille)
·         par extension meneur
·         grade d'autorité (chef de gare, chef d'orchestre...)
·         familièrement champion, as
·         tête ("branler le chef")
·         point essentiel ("au premier chef", "chef d'accusation")

Rien que le début "Nom singulier invariant en genre" signifie apparemment que l'on doive dire UN chef. Hmmmm, je ne suis pas féministe, mais déjà là... j'ai du mal. Mais soit.

Si je me réfère à ce que je peux voir dans ma vie de tous les jours, voici une description relativement fidèle d'un modèle de chef courant dit "de base":

Le chef est la personne qui vous indique, par tous les moyens à sa disposition, le travail que vous devez effectuer pour lui. Le modèle de base se servira de ses pieds pour se rendre à votre poste de travail et de sa voix pour communiquer. Selon la distance entre son bureau et le vôtre, la taille de ses jambes et son âge (nota: ici, l'âge du capitaine a son importance), il pourra utiliser le téléphone, ou le mégaphone s'il veut que tout le monde en profite, mais c'est plus rare... Les modèles se disant "évolués" utiliseront un e-mail, ce qui leur permettra de vous donner avec la directive les pièces nécessaires à un travail en bonne intelligence, et d'éviter la contagion microbienne en période hivernale (à noter que cette règle comporte l'exception "secrétaire en mini-jupe", mais pas ici). Attention toutefois, l'utilisation de la boîte mail par un modèle de chef non évolué peut très vite s'avérer catastrophique pour le reste de l'entreprise (envoi de messages inopinés, signatures anarchiques, effet de "transfert automatique sans jamais rien traiter qui donne l'impression à ses supérieurs que le chef travaille beaucoup et à ses employés qu'il leur redonne tout son boulot", et j'en passe).

Le chef a une vie personnelle parfois intense, et peut vouloir la partager avec le reste de son équipe, d'une part parce que ça fait sympa, mais aussi parce que le chef n'a pas de collègue direct avec qui se plaindre de sa femme - ses enfants - sa mère - sa banque - l'entraîneur de l'équipe de foot - le percepteur (rayer la mention inutile, si besoin). Le modèle de base discutera de tous ces sujets autour de la machine à café, puis retournera à sa tâche et sa fonction de chef pour le reste de la journée, et tout le monde s'en satisfera. Malheureusement, certains sont équipés de l'option "Bobonne". Oui, aujourd'hui encore, il existe des hommes (et là, le genre masculin est de mise), qui ont trouvé une femme qui leur fait absolument tout à la maison, leur laissant uniquement les tâches domestiques les plus viriles, mais pas trop difficiles quand même, parce qu'il faudrait voir à ne pas trop se fatiguer. Cette option était à l'origine très répandue, notamment dans le sud du pays. Mais, en quoi cela est-il malheureux me direz-vous? Eh bien l'option "Bobonne" ne fonctionne qu'à la maison, mais le chef qui en est équipé n'en a pas été informé. Donc, il demandera au bureau qu'on fasse pour lui moultes tâches, en général de basses besognes, parfois personnelles, et qui n'ont en soi aucun intérêt personnel ou professionnel pour celui qui aura tiré la courte paille (système rapidement mis en place lorsqu'une équipe de travail détecte cette option chez son supérieur direct). Le chef muni de l'option "Bobonne" n'a également pas de reconnaissance pour ces tâches gentiment effectuées pour lui, puisque de toute façon, il trouve tout à fait normal qu'on les fasse pour lui, ce qui provoquera immanquablement la grogne de ses subordonnés. Il arrivera même à se plaindre parfois, lorsque l'option "Bobonne" sera désactivée momentanément pour cause de "vacances chez maman sans les enfants"... ce qui constituera une bonne occasion pour ses subordonnés de :
1) se moquer gentiment du patron qui n'arrive pas à réveiller ses enfants - faire à manger - laver le linge - coucher les enfants (ne rien rayer, il n'y a pas de mention inutile!)
2) développer son sens de l'humour pour éviter de lui dire qu’ils savent très bien faire ce genre de choses, et même parfois seuls toute l'année, eux.

De nombreuses options sont encore disponibles et cumulables autant que de besoin:
Option "Radar d'arrivée du bus/métro/train ou d'heure de RDV": le chef n'a rien à vous demander de la journée, sauf au moment où vous prenez votre sac à main pour partir en RDV ou prendre le bus/métro/train, pour une tâche qui ne peut bien entendu pas attendre demain, et pour laquelle vous seul êtes compétent.
Option "Casse-bonbon": option trrrèèèès répandue chez le modèle de base, au point que ça pourrait presque être en série. Se manifeste par une succession de visites dans votre bureau - email - coups de fil (ici non plus, pas de mention inutile!), pour des sujets variés et essentiels (et ce jusqu'à réalisation et satisfaction, ce qui peut prendre beauuuuucoup de temps, le vôtre naturellement), tels que la réservation au restaurant pour la réunion de demain, mais pas le resto en bas du bureau, non, celui pour lequel il faut aussi réserver un taxi et qui rechigne à prendre les réservation moins de 48h à l'avance... Heureusement, l'option "Casse-bonbon" est la plupart du temps incompatible avec le modèle de chef "compétent", ce qui nous laisse bon espoir...
Option "Greffe de téléphone portable": Option à déclenchement automatique dès que vous voulez aborder un sujet important avec votre supérieur, tel que le dossier machin qui est à rendre pour hier et qu'il n'a toujours pas signé. Par défaut, le coup de téléphone est de toute façon plus important que ce que vous aviez à lui demander. Le chef équipé de cette option aura bien entendu pris soin de communiquer le numéro de ce portable professionnel à tout son entourage, y compris femme, mère et enfants qui n'hésiteront pas à l'utiliser à tort et à travers. Cette option s'accompagne souvent de la variante "Gueulante", particulièrement efficace en open space pour déconcentrer son entourage professionnel. Les boules quiès ne sont pas fournies.
Option "Apéro": Option la plus appréciée des collaborateurs, lorsqu'elle est utilisée avec modération. Oui, le chef a parfois envie de fêter l'arrivée des vacances, ou d'un nouveau collègue, voire même le temps qu'il fait... pour votre plus grand plaisir. Les effets secondaires de cette option peuvent être: un mal de casque phénoménal, une honte passagère, et une forte odeur de pastis.
Option "Mauvaise Foi": Option la plus dévastatrice en matière de relations humaines. Cette option a pour conséquence de démultiplier les autres options du chef, et de supprimer tout sentiment de gêne puisque de toute façon, non, il a raison, et que non, ce n'est pas lui qui a  fait {insérer ici toute bourde possible, ayant des répercussions cataclysmiques}.

Ah, je ne vous l'ai pas précisé, mais mon chef... il est "toutes options"...


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lundi 23 mai 2011

L'homme à la guitare -M-agique

Normalement, sur un blog, on essaie d'être raccord entre ce qu'on raconte et ce qu'on vit, au moins côté "planning". Mais, vous apprendrez vite à me connaître, je suis rarement raccord avec qui ou quoi que ce soit... Moi, je le vis bien... Mon entourage un peu moins, mais il m'aiment... N'est-ce pas? Youhou! Bon, tant pis... je vais faire sans eux pour cette fois! :P

Il y a un peu plus d'un an (je vous avais prévenu!), je suis allée voir Matthieu Chedid en concert, plus connu avec son groupe sous le nom de -M-... Vous voyez de qui je parle? Mais si... voyons!


 Bref, j'ai été bluffée, scotchée, et j'ai presque fini en groupie inconditionnelle... Si, si... Et ce n'est pas vraiment, non, pas du tout mon genre! Que ce soit par lui et sa guitare, son frère et son piano (et son costume de super-pop-corn-man) ou de la magnifique voix d'Anna Chedid (sa soeur?)


Dans les bras du public...


Donc, parce que les bonnes choses, ça se partage, je voulais vous en faire profiter un petit peu... Et surtout, ne vous contentez pas de l'extrait que je vous propose! 

Soyez curieux... et faites tourner!


Macho Macho Machistador... Macho Macho... J'adore!




-M- "Machistador"

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vendredi 20 mai 2011

Lendemain de fête... Aïe ma tête!

 Aujourd'hui, je n'ai pas le courage de me lancer dans une grande tirade... J'ai voulu jouer à la jeune première en fêtant les 30 ans d'un ami d'enfance hier soir (ou devrais-je dire cette nuit), sans poser mon vendredi en congés... et j'avoue que ça commence à piquer les yeux là!

J'ai passé ma journée à rêver d'une sieste en terrasse, qui ressemblerait à peu de choses près à ça:

Alors je vais vous laisser avec un peu de blues de circonstance... et très en accord avec ma voix rauque du jour!



Et parce que je vous aime bien, en cadeau une photo que j'avais prise à Londres que je trouve pas mal réussie!



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Hugh Laurie - St James Infirmary


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mardi 17 mai 2011

Mes collègues, mon boulot, mes emmerdes... Episode 1 - "Pause café"

Plutôt que de me plaindre, ce qui n’est pas vraiment mon genre, je vais vous montrer ce à quoi ressemble une matinée de travail pour moi. Pourquoi la matinée seulement ? Parce que chez moi, c’est toujours le matin qui pose problème… jusqu’à ma première tasse de café.


Commençons par la théorie si vous le voulez bien, que j’intitulerai « Ma journée de travail rêvée »

6H45 : le réveil sonne.
6H50: je me lève, donne à manger à mon chat et fais couler le café pour prendre le petit-déjeuner devant les infos du matin (oui, passé un certain âge que je nommerai l’adolescence, on se dit que finalement être au courant de ce qui se passe ailleurs, ça peut être intéressant… et puis William Lemergy est dans le poste depuis tellement longtemps qu’il fait un peu partie de la famille non ?)
7H30: je mets le pied dans la baignoire, et le reste aussi d’ailleurs.
8H10: je monte dans le bus
8H30: j'arrive au travail, dans la joie et l'allégresse, prend un petit café avec mes collègues, et retourne à mon poste de travail.
12H30: pause déjeuner, en ville ou au bureau avec les collègues selon mon humeur et la météo.
18H environ: fin de la journée de travail, je rentre vaquer à mes activités pour un repos bien mérité
20H30: dîner, un film, et hop, au dodo pour avoir le teint frais le lendemain matin.


Ca, c'était la théorie... Maintenant, passons à la pratique:

6H45: le réveil sonne, je lui donne une claque, du coup, il boude.
6H55: un réveil, c'est rancunier, alors il re-sonne. Mais moi je suis fatiguée, alors il re-prend une claque.
7H25: le réveil pense (oui, mon réveil pense, il est même un peu sadique je crois) que j'ai assez dormi, et fait assez de bruit pour réveiller mon chat qui dormait paisiblement sur l'oreiller d'à côté et se rend compte qu'il a faim, trrrès faim, et que cela nécessite obligatoirement qu'il se couche sur mon visage. Comme si m'étouffer allait me réveiller... Je le pousse. Il résiste. Je gagne.
7H38: mon chat a décidément très faim, et doit penser que s'il ne dort plus, moi non plus... Je capitule et me lève.
7H45: j’arrive à la cuisine pour lui donner à manger, des croquettes. Mais non, elle veut du thon - mon chat est une demoiselle... et a donc ses préférences - mais je n'ai plus de thon, elle aura des croquettes, mais manifestera son mécontentement en sautant partout, et plus particulièrement dans mes jambes, me faisant renverser la dose de café avant d'atteindre le filtre. Pas de café ce matin, ni de petit-déjeuner, de toute façon, je n'ai plus le temps.
7H50: je mets le pied dans la baignoire, et ressors pour faire chauffer la centrale vapeur parce que comme je n'aime pas le repassage, je n’ai pas de vêtements repassés d'avance pour aujourd'hui et que je ne peux décemment pas me rendre au bureau avec un pantalon froissé.
8H10: j'ai manqué le bus, je peux donc finir de repasser le faux-pli que j'ai fait d'une main, et me maquiller de l'autre. Je m'aperçois que j'ai une étonnante coordination des bras dès l'aube, et n'ose pas imaginer ce qui se serait passé si je m'étais trompée de main.
8H40: je monte dans le bus. J'ai faim, mais comme je suis prévoyante, j'ai un paquet de biscuits dans mon sac. En fait, j'ai été prévoyante hier, les biscuits son en miette... Ca ne nourrit pas beaucoup les miettes...
9H: j'arrive au bureau, en me faisant toute petite, ce qui n'est pas évident dans un open-space. Mon chef n'est pas encore là, ouf!
9H10: un petit café avec les collègues, le premier de la journée... Ah non, il n'y a plus de café, ce n'est pas grave, j'en refais.
9H20: le café est coulé, mais mon chef est arrivé. Je tente de me glisser subrepticement jusqu'à la cafetière (je ne suis toujours pas caféinée, ce qui ne peut absolument pas durer!), mais mon chef est plus rapide (c'est fou ce qu'il est rapide pour le café, la cigarette, et quand je lui cours après pour avoir mes dossiers!). Il m'assène environ 200 informations toutes ultra-importantes et bien entendu pour avant-hier, parce que je comprends, lui, il a une famille, et sa femme n'est pas là alors il est perdu avec ses enfants le pauvre, et que de toute façon il ne comprends pas un traitre mot de ce que je fais mais tant que je le fais ça lui va, mais quand même, si je pouvais lui faire ça, ceci et cela pour ce midi, ce serait vachement sympa… c’est mon chef, je me tais, et je note…
9H30: j'ai fini de noter tout ce qu'il m'avait dit en en oubliant probablement la moitié, mais je peux enfin aller me servir un café. Il n'y a plus personne à la cafetière, donc je retourne à mon bureau avec ma tasse. Ma première gorgée de café, le délice.
9H31: le téléphone sonne, je décroche, je me rendrai compte que c'était une erreur.
9H55: je suis toujours au téléphone, mon café est froid, et j'ai rempli 4 post-it de gribouillages, et un d'informations que j'aurais pu avoir par e-mail.
10H15: je peux enfin raccrocher mon téléphone, et m'aperçois que j'ai réussi à développer un certain talent artistique pour ce qui est du remplissage de post-it. Je me suis trompée de vocation, mais qu'à cela ne tienne, j'ouvrirai un galerie d'art post-it-ural plus tard. J'ouvre enfin ma boîte mail. Le nombre de mails non lus est impressionnant, j'ai peur et ferme ma boîte mail. Je donne mon café froid à ma plante de bureau, qui se porte comme un charme, le café est apparemment un bon stimulant pour les plantes, mais pas pour moi.
10H20: je suis une grande fille, je rouvre ma boîte mail, et je me mets au boulot, parce que je suis quand même payée pour travailler, il paraît.
12H20: mes collègues me demandent gentiment si je mange avec eux ce midi au bureau. Je réponds "oui, bien sûr". Je vais dans le frigo du bureau, et m'aperçois que je suis partie trop vite ce matin, et que j'ai oublié mon déjeuner. Un collègue me prête gentiment sa voiture de service pour aller me chercher un déjeuner au supermarché du coin (les petits plats Marie ne sont pas si mauvais...). Ils sont sympas mes collègues (le développement de l'esprit d'équipe est proportionnel au degré d'enquiquinement du chef commun, ce qui ici aide pour beaucoup).
12H35 : retour au bureau avec de quoi manger, et contrairement à ce qu'on pourrait croire, tout s’est bien passé au supermarché (pas de mamie avec de la petite monnaie, ni de panne de caisse, ni de pause de la caissière inopinée, les dieux de la consommation sont avec moi, mais ça, je l'aurais deviné). Mes collègues sont à table et ont commencé à manger, en même temps, je leur avais dit de ne pas m’attendre (ma maman m’a appris la politesse, et des collègues affamés, ça fait peur), je les rattraperai au dessert.
13H15 : Partage des tâches post-déjeuner au bureau, l’un fait la vaisselle, l’autre essuie, une autre nettoie la table, et moi, je refais du café, en espérant bien pouvoir en prendre une tasse et la boire cette fois-ci.
13H30 : arrivée des autres collègues qui sont rentrés manger chez eux, dont mon chef (je me demande d’ailleurs ce qu’il a bien pu manger vu qu’il ne cuisine pas et que sa femme est en déplacement… mais cela ne me regarde pas, non non, il serait capable de me demander de faire la cuisine), je me rue sur la cafetière pour être certaine d’en avoir une tasse, on me prend pour une folle, mais ce n’est pas grave, j’ai l’habitude…

Première tasse de café entière de la journée, maintenant, on peut me dire ce qu’on veut!


«La théorie, c'est quand on sait tout et que rien ne fonctionne. La pratique, c'est quand tout fonctionne et que personne ne sait pourquoi. Ici, nous avons réuni théorie et pratique : Rien ne fonctionne... et personne ne sait pourquoi !»
Albert Einstein

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Toute ressemblance avec des personnages existant est totalement intentionnelle, voulue, et véridique.
Je tiens à préciser que, malgré ses protestations, aucun animal n'a été maltraité sur ce post, ce qui n'est pas le cas de mon réveil.

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lundi 16 mai 2011

Le travail, c'est la santé...

Aujourd'hui, pas de grand discours... Je suis assez remontée après mon chef et mon boulot, et en même temps partagée entre colère et lassitude. Du coup, mes envies de partir me reprennent ... J'ai beau savoir que je change de poste en fin d'année, ça me démange de plus en plus! Patience...

En attendant, je me relaxe en écoutant ça:

  


Prochainement dans la saga "Mes collègues, mon boulot, mes emmerdes", je vous présenterai "Mon chef, dans toute sa splendeur", histoire que je me sente moins seule, ou au moins que ça sorte!

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Alain Bashung - Il voyage en solitaire

Il voyage en solitaire
Et nul ne l'oblige à se taire
Il chante la terre
Il chante la terre
Et c'est une vie sans mystère
Qui se passe de commentaire
Pendant des journées entières
Il chante la terre
Mais il est seul
Un jour
L'amour
L'a quitté, s'en est allé
Faire un tour
D'l'autr' côté
D'une ville où y avait pas de places pour se garer.

Il voyage en solitaire
Et nul ne l'oblige à se taire
Il sait ce qu'il a à faire
Il chante la terre
Il reste le seul volontaire
Et puisqu'il n'a plus rien à faire
Plus fort qu'une armée entière
Il chante la terre
Mais il est seul
Un jour
L'amour
L'a quitté, s'en est allé
Faire un tour
D'l'autr' côté
D'une ville où y avait pas de places pour se garer.

Et voilà le miracle en somme
C'est lorsque sa chanson est bonne
Car c'est pour la joie qu'elle lui donne
Qu'il chante la terre


C'est beau non?

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vendredi 13 mai 2011

I'm a poor lonesome cowboy...

Depuis un moment au bureau, on est assez débordés, et de plus en plus démotivés... Pour faire court, et en essayant de ne pas dénoncer ( il paraît que les ragots, c'est pas beau... et comme j'ai décidé d'être une fille bien, je m'en tiendrai là!), j'ai un chef qui a le don de nous faire tomber les bras au moins deux fois par semaine.
Du coup, j'ai pas mal de collègues qui m'appellent au téléphone pour travailler ensemble, et selon le collègue que j'ai au bout du fil, ça peut durer des plombes! Quand c'est intéressant, je dis pas, mais j'en ai deux qui ont le chic pour me tenir la grappe pour ne rien dire... alors comme beaucoup de monde, je griffonne sur un post-it... de fil en aiguille, j'en suis arrivée là:



J'en ai de plus en plus sur mon bureau, ce qui ne peut vouloir dire que deux choses:
  • soit je passe de plus en plus de temps en téléphone parce que j'ai de plus en plus de travail,
  • soit ce qu'on me dit au téléphone m'intéresse de moins en moins...
J'hésite encore...


PS: "Je hurle mon cri barbare YAWP sur tous les toits du monde." Walt Withman, entendu dans Le cercle des poètes disparus.




Telephone - La Bombe Humaine


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lundi 9 mai 2011

Dans mon sac

En surfant sur les blogs, je suis tombée là-dessus, et j'ai trouvé l'idée marrante!
Si en plus, ça peut me faire décomplexer de me trimballer avec ma maison sur le dos, tant mieux!

Je vous présente donc "ma bête", qui ne me quitte jamais... plein de couleurs, et très décontracte, mais passe partout, un peu comme moi...


Et quand on l'ouvre, c'est un peu comme la boîte de Pandorre il paraît...


Dans le désordre, on y trouve mon téléphone (indispensable!), mes lunettes de soleil (en hiver, mes mitaines), des mouchoirs en toute saison surtout en période de mariages, 2 sticks à lèvres dont un à la grenadine (c'est mieux que les bonbons), une bouteille d'eau reste de mon déjeuner en ville, ma carte de bus accolée à ma carte de fidélité du resto à sushi, mon désinfectant pour les mains (en bus, c'est un must!), ma carte de train, un bouquin (faut bien passer le temps dans le bus, dans le train, en terrasse...), une boîte de cachous "Lajolie", ma carte Vitale (je suis une catastrophe ambulante), mon Bricannyl (j'ai le bonheur d'être asthmatique, donc je le balade avec moi depuis 15 ans), mon portefeuille-porte-chéquier-porte-carte offert par mes parents, ma carte d'identité, mon permis même si je n'ai plus de voiture, un élastique, ma climatisation-manuelle-individuelle-portative autrement dit mon éventail, mes souvenirs de mon derniers voyage à Londres (plan de Tube, sac souvenir, ticket de Westminster abbaye, billets de train), un stylo mais pas de carnet (très pratique! :S), mon MP3 (je ne sors jamais sans lui!), mon porte-monnaie jaune offert par mes parents à mon entrée à la fac qui fait aussi porte souvenirs (carte d'étudiante écossaise, tickets de cinéma, et autres souvenirs de voyages), tickets de piscine, timbres, carte de fidélité du Mezzo di pasta où je mange après mon cours de piano tous les lundis midis...

Et puis il y a aussi, d'habitude dans mon sac, mes clés qui sont restées accrochées à la porte d'entrée, mon agenda avec les stylos effaçables violet pour le pro et orange pour le perso, ma crème pour les mains Mixa et quand je sors en week end, un peu de maquillage au cas où...

 Et vous? Il y a quoi dans votre sac ou dans vos poches???





Renaud - Dans ton sac


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dimanche 8 mai 2011

Tea time!

Lors de mes dernières vacances, je suis allée passer quelques jours dans la capitale du Rock et de la Pop, London City!

Il faut dire que je suis tombée amoureuse de la Grande Bretagne il y a 8 ans, après un séjour de 3 mois en Ecosse pour mes études. Depuis, j'y suis retournée 3 fois, et à chaque voyage, j'ai testé quelque chose de nouveau... le haggis, le full english breakfast, et cette fois-ci, le tea-time accompagné des fameux cupcakes! 

Tea-time in London - Primrose Hill Bakery
Ces petits gateaux à la carotte m'ont tout simplement séduite, à tel point que j'ai acheté le livre de recettes de la pâtisserie Primrose à Londres.

Aujourd’hui, j'ai donc essayé de confectionner ces excellents carrot cupcakes...


Et voilà le résultat:



Il ne sont pas esthétiquement aussi beaux que les originaux, mais côté goût, c'est tout simplement wonderful!!!!


C'était "le dessert du dimanche", delicious isn't it? :)







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vendredi 6 mai 2011

I believe I can fly...

En ce moment, j'ai juste envie de
jouer la fille de l'air
me faire la belle
tailler la route
me carapater
bourlinguer
m'évaporer
m'éclipser
voyager

prendre mon sac et partir... loin...



Pas vous?


 


 Radiohead - High and Dry

 Photo: Boopalicious

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mardi 3 mai 2011

La vie en bleu

J'aurais pu attendre d'y avoir été, mais quand je vois des notes de blogs sur un concert qui a déjà eu lieu, je me dis toujours "Dommage que je ne l'ais pas su avant...".
Donc, demain soir, je vais assister à un concert donné par le conservatoire de Besançon (au profit des sinistrés du Japon, soit dit en passant - 5€ la place).


J'y vais pour 2 raisons. La première: l'année dernière, j'ai joué Carmina Burana avec le jeune orchestre d'harmonie du conservatoire de Besançon (et je me suis franchement éclatée!). La seconde: le programme (et en bonus, je fais une bonne action en payant ma place!). Je vous entend déjà dire "Ah?! Du classique? Non, merci, ça ira...".

Ce que je ne vous ai pas dit, c'est que ce n'est pas de la musique "classique", mais plutôt de la musique dite moderne. Je ne vais pas vous faire un cours sur les courants musicaux des cinq derniers siècles, ça vous ennuierait autant que ça m'a ennuyé quand on me l'a enseigné...

Le programme de demain, c'est Bernstein et  Gershwin (première moitié du 20ème siècle si ma mémoire est bonne) et il y aura de sûr THE greatest hit de Gershwin: la fameuse "Rhapsody in Blue".

Le mieux, c'est encore de vous faire écouter non? Je suis quasiment certaine que vous en avez déjà entendu au moins un passage... si, si... Moi, la première fois, c'était dans Gremlins II, j'avais 10 ans... Ah, ben vous voyez maintenant que vous connaissiez! ;)


Georges Gershwin - Rhapsody in Blue

Sérieusement, j'adoôOÔOôore cette pièce! Un jour peut être je serai capable de l'interpréter...

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lundi 2 mai 2011

Ce n'est qu'un au revoir...

Aujourd'hui au boulot, on a fêté le départ d'un collègue. Ce qu'il faut savoir, c'est que je travaille depuis 2007 sur un projet de Ligne à Grande Vitesse qui a démarré en 2003, et que nous sommes deux équipes d'une dizaine de personnes à travailler ensemble depuis plusieurs années. Selon l'avancement du projet et nos compétences, les gens arrivent, puis partent vers d'autres horizons. C'est comme ça, et c'est assez enrichissant du côté humain, parce qu'on rencontre pas mal de monde, et qu'on finit immanquablement par se revoir 5 ou 10 ans plus tard (enfin, il paraît, moi, c'est mon premier projet :P ). Et puis on enchaîne les pots d'arrivée et les pots de départ, ce qui est idéal pour souder une équipe!

Mais aujourd'hui, nous avons fêté le départ d'un collègue vers un autre projet, en sachant que cette fois, il n'y aurait plus de "petit nouveau" à venir. C'est un peu le début de la fin du projet... mais ça devait bien finir par arriver, et on le savait dès le départ!

Et puis parmi ceux qui partent, il y a des collègues, qui lorsqu'ils s'en vont, vous font dire "Oh, on va vite s'en remettre" ou encore "C'est pas une grande perte!" (que le premier qui n'a jamais dis ou même pensé ça me jette la première pierre! Personne? Je continue...). Dans ces cas-là, on est plutôt content, pour celui qui s'en va comme pour ceux qui restent! (oh ça va hein, c'est mon blogue, j'ai le droit de me lâcher!)

Mais pas cette fois... et ça, on ne l'a pas vu venir.

Mince, il a presque réussi à me faire pleurer...



Bonne route pour la suite Philippe!