lundi 20 juin 2011

Déclaration d'amitié

"On choisit ses amis, mais rarement sa famille." Renaud - Mon beauf

Une fois n'est pas coutume, ce soir je ferai une note pour moi, et pour un vieil ami (la trentaine, c'est vieux jusqu'à ce que ce soit mon tour! :P).

Dans les cours d'école primaire, on choisit ses amis avec le plus grand naturel. Parfois, on réussit à garder ces amis pendant de nombreuses années, jusqu'à l'âge adulte même. 
Quand j'avais environ 6 ans, j'ai fait la connaissance de celui que je nommerai ici "LeBlond" (si tu me lis, ne t'offusque pas, jusqu'à preuve du contraire, tu es loin d'être brun!). Nous avons passé des années à fréquenter la même cour d'école, puis de collège et même de lycée. 
Mon premier vrai petit-copain, c'est lui qui me l'a présenté. Il aurait peut être dû s'abstenir, mais ceci est une autre histoire qui sera contée, ou pas... :P
Ma première cigarette, c'était lui, parce que je lui réclamais et qu'il cherchait un moyen de me faire taire... Je lui disais tout, ou presque. Et j'ose croire qu'il faisait de même.
On a passé le bac ensemble, avec les copains du lycée qu'on avait rencontré entre temps.
Départ pour la fac, et encore là, on se retrouve sur les bancs de l'amphi pour un semestre, et dans la même fac pendant 3 ans, dont presque 2 à habiter à trois portes l'un de l'autre. Trois ans à bosser, à faire la fête, où tout n'était pas rose et où lui savait et me soutenait à sa façon.

Jusqu'à ce que... (vous vous doutez bien qu'il y a un mais!) eh bien jusqu'à ce qu'on se fâche. Pas la petite dispute où on se dit les choses, celle qui pète et où après ça va mieux. Pas cette fois. 
J'avoue ne pas me rappeler très bien comment on en est arrivés là, mais je me souviens avoir eu des mots malheureux en privé, et comme on le sait tous, ce qui est privé ne le reste pas longtemps. Là, je te vois venir me rendre certaines affaires que nous laissions chez toi, et me demander tes couteaux de cuisine. J'avoue ne pas avoir tout compris sur le moment...
Je ne pensais pas un jour qu'on en arriverait à s'ignorer en se croisant sur le parking ou dans la cage d'escalier.
Chacun avec nos moitiés respectives, nous avons volontairement perdu tout contact, et j'ai alors pensé que je t'avais perdu définitivement.

Je t'ai croisé quelques fois en ville, par hasard, sans un bonjour, par orgueil et fierté certainement au départ. Et ça m'a fait mal.
Ce silence a duré six longues années, autant dire une éternité. Six années où j'ai très souvent eu envie de te rappeler, de te demander pardon, de ce que j'avais dit ce jour là, de mon attitude, pas très glorieuse je l'avoue.
Six années où j'ai cru, à tort ou à raison, que c'était moi qui t'avais fâché, et je l'ai toujours regretté.
Il y a deux ans, pour fêter les 10 ans de notre promotion de terminale, je t'ai retrouvé sur Facebook avec le reste de notre classe... Je ne me rappelle plus qui a cliqué le premier sur la demande d'ami, c'était peut être bien toi, et moi la première à proposer un verre de retrouvailles. Oh, ce n'est plus tout à fait comme avant toi et moi... on a grandi, on a vécu quelques moments plus ou moins gais, mais j'ai l'impression que tout ça n'est pas si loin finalement!

Je sais, c'est un peu idiot d'écrire tout ça au vu de tout le monde, mais je n'ai pas trouvé le moyen de te le dire autrement (je suis une grande timide...):

Tu m'as vraiment manqué toutes ces années... 
.. et je suis vraiment contente qu'on se soit retrouvés! :D



Amis lecteurs qui passez par ici, je n'aurai qu'un conseil à vous donner ce soir: Le temps ne se rattrape pas, osez faire le premier pas.


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Maxime Le Forestier - La chanson du Jongleur

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