mardi 17 mai 2011

Mes collègues, mon boulot, mes emmerdes... Episode 1 - "Pause café"

Plutôt que de me plaindre, ce qui n’est pas vraiment mon genre, je vais vous montrer ce à quoi ressemble une matinée de travail pour moi. Pourquoi la matinée seulement ? Parce que chez moi, c’est toujours le matin qui pose problème… jusqu’à ma première tasse de café.


Commençons par la théorie si vous le voulez bien, que j’intitulerai « Ma journée de travail rêvée »

6H45 : le réveil sonne.
6H50: je me lève, donne à manger à mon chat et fais couler le café pour prendre le petit-déjeuner devant les infos du matin (oui, passé un certain âge que je nommerai l’adolescence, on se dit que finalement être au courant de ce qui se passe ailleurs, ça peut être intéressant… et puis William Lemergy est dans le poste depuis tellement longtemps qu’il fait un peu partie de la famille non ?)
7H30: je mets le pied dans la baignoire, et le reste aussi d’ailleurs.
8H10: je monte dans le bus
8H30: j'arrive au travail, dans la joie et l'allégresse, prend un petit café avec mes collègues, et retourne à mon poste de travail.
12H30: pause déjeuner, en ville ou au bureau avec les collègues selon mon humeur et la météo.
18H environ: fin de la journée de travail, je rentre vaquer à mes activités pour un repos bien mérité
20H30: dîner, un film, et hop, au dodo pour avoir le teint frais le lendemain matin.


Ca, c'était la théorie... Maintenant, passons à la pratique:

6H45: le réveil sonne, je lui donne une claque, du coup, il boude.
6H55: un réveil, c'est rancunier, alors il re-sonne. Mais moi je suis fatiguée, alors il re-prend une claque.
7H25: le réveil pense (oui, mon réveil pense, il est même un peu sadique je crois) que j'ai assez dormi, et fait assez de bruit pour réveiller mon chat qui dormait paisiblement sur l'oreiller d'à côté et se rend compte qu'il a faim, trrrès faim, et que cela nécessite obligatoirement qu'il se couche sur mon visage. Comme si m'étouffer allait me réveiller... Je le pousse. Il résiste. Je gagne.
7H38: mon chat a décidément très faim, et doit penser que s'il ne dort plus, moi non plus... Je capitule et me lève.
7H45: j’arrive à la cuisine pour lui donner à manger, des croquettes. Mais non, elle veut du thon - mon chat est une demoiselle... et a donc ses préférences - mais je n'ai plus de thon, elle aura des croquettes, mais manifestera son mécontentement en sautant partout, et plus particulièrement dans mes jambes, me faisant renverser la dose de café avant d'atteindre le filtre. Pas de café ce matin, ni de petit-déjeuner, de toute façon, je n'ai plus le temps.
7H50: je mets le pied dans la baignoire, et ressors pour faire chauffer la centrale vapeur parce que comme je n'aime pas le repassage, je n’ai pas de vêtements repassés d'avance pour aujourd'hui et que je ne peux décemment pas me rendre au bureau avec un pantalon froissé.
8H10: j'ai manqué le bus, je peux donc finir de repasser le faux-pli que j'ai fait d'une main, et me maquiller de l'autre. Je m'aperçois que j'ai une étonnante coordination des bras dès l'aube, et n'ose pas imaginer ce qui se serait passé si je m'étais trompée de main.
8H40: je monte dans le bus. J'ai faim, mais comme je suis prévoyante, j'ai un paquet de biscuits dans mon sac. En fait, j'ai été prévoyante hier, les biscuits son en miette... Ca ne nourrit pas beaucoup les miettes...
9H: j'arrive au bureau, en me faisant toute petite, ce qui n'est pas évident dans un open-space. Mon chef n'est pas encore là, ouf!
9H10: un petit café avec les collègues, le premier de la journée... Ah non, il n'y a plus de café, ce n'est pas grave, j'en refais.
9H20: le café est coulé, mais mon chef est arrivé. Je tente de me glisser subrepticement jusqu'à la cafetière (je ne suis toujours pas caféinée, ce qui ne peut absolument pas durer!), mais mon chef est plus rapide (c'est fou ce qu'il est rapide pour le café, la cigarette, et quand je lui cours après pour avoir mes dossiers!). Il m'assène environ 200 informations toutes ultra-importantes et bien entendu pour avant-hier, parce que je comprends, lui, il a une famille, et sa femme n'est pas là alors il est perdu avec ses enfants le pauvre, et que de toute façon il ne comprends pas un traitre mot de ce que je fais mais tant que je le fais ça lui va, mais quand même, si je pouvais lui faire ça, ceci et cela pour ce midi, ce serait vachement sympa… c’est mon chef, je me tais, et je note…
9H30: j'ai fini de noter tout ce qu'il m'avait dit en en oubliant probablement la moitié, mais je peux enfin aller me servir un café. Il n'y a plus personne à la cafetière, donc je retourne à mon bureau avec ma tasse. Ma première gorgée de café, le délice.
9H31: le téléphone sonne, je décroche, je me rendrai compte que c'était une erreur.
9H55: je suis toujours au téléphone, mon café est froid, et j'ai rempli 4 post-it de gribouillages, et un d'informations que j'aurais pu avoir par e-mail.
10H15: je peux enfin raccrocher mon téléphone, et m'aperçois que j'ai réussi à développer un certain talent artistique pour ce qui est du remplissage de post-it. Je me suis trompée de vocation, mais qu'à cela ne tienne, j'ouvrirai un galerie d'art post-it-ural plus tard. J'ouvre enfin ma boîte mail. Le nombre de mails non lus est impressionnant, j'ai peur et ferme ma boîte mail. Je donne mon café froid à ma plante de bureau, qui se porte comme un charme, le café est apparemment un bon stimulant pour les plantes, mais pas pour moi.
10H20: je suis une grande fille, je rouvre ma boîte mail, et je me mets au boulot, parce que je suis quand même payée pour travailler, il paraît.
12H20: mes collègues me demandent gentiment si je mange avec eux ce midi au bureau. Je réponds "oui, bien sûr". Je vais dans le frigo du bureau, et m'aperçois que je suis partie trop vite ce matin, et que j'ai oublié mon déjeuner. Un collègue me prête gentiment sa voiture de service pour aller me chercher un déjeuner au supermarché du coin (les petits plats Marie ne sont pas si mauvais...). Ils sont sympas mes collègues (le développement de l'esprit d'équipe est proportionnel au degré d'enquiquinement du chef commun, ce qui ici aide pour beaucoup).
12H35 : retour au bureau avec de quoi manger, et contrairement à ce qu'on pourrait croire, tout s’est bien passé au supermarché (pas de mamie avec de la petite monnaie, ni de panne de caisse, ni de pause de la caissière inopinée, les dieux de la consommation sont avec moi, mais ça, je l'aurais deviné). Mes collègues sont à table et ont commencé à manger, en même temps, je leur avais dit de ne pas m’attendre (ma maman m’a appris la politesse, et des collègues affamés, ça fait peur), je les rattraperai au dessert.
13H15 : Partage des tâches post-déjeuner au bureau, l’un fait la vaisselle, l’autre essuie, une autre nettoie la table, et moi, je refais du café, en espérant bien pouvoir en prendre une tasse et la boire cette fois-ci.
13H30 : arrivée des autres collègues qui sont rentrés manger chez eux, dont mon chef (je me demande d’ailleurs ce qu’il a bien pu manger vu qu’il ne cuisine pas et que sa femme est en déplacement… mais cela ne me regarde pas, non non, il serait capable de me demander de faire la cuisine), je me rue sur la cafetière pour être certaine d’en avoir une tasse, on me prend pour une folle, mais ce n’est pas grave, j’ai l’habitude…

Première tasse de café entière de la journée, maintenant, on peut me dire ce qu’on veut!


«La théorie, c'est quand on sait tout et que rien ne fonctionne. La pratique, c'est quand tout fonctionne et que personne ne sait pourquoi. Ici, nous avons réuni théorie et pratique : Rien ne fonctionne... et personne ne sait pourquoi !»
Albert Einstein

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Toute ressemblance avec des personnages existant est totalement intentionnelle, voulue, et véridique.
Je tiens à préciser que, malgré ses protestations, aucun animal n'a été maltraité sur ce post, ce qui n'est pas le cas de mon réveil.

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